Comédienne
Enfant de la balle, le rapport au théâtre de Gabrielle commence dans la coulisse. Enfant, sur scène, elle parlait peu, paraissait seulement, mais contribuait à tirer les fils, à construire un sens d'un bout à l'autre du spectacle. Un rôle peu important sur le papier, mais présent tout au long de la pièce, qui lui a permis de comprendre de façon vivante ce qu'était une dramaturgie. De onze à vingt-six ans, elle a participé à une dizaine de spectacles, et s'est confrontée à divers répertoires, d'auteurs très contemporains, modernes ou classiques. C'est au travers des expériences vécues avec le Théâtre du Matin qu'elle a fait l'expérience de la vie de troupe. Cette vie collective, convivialité permanente en présence de l'auteur, est depuis devenue le socle d'une vocation professionnelle.
1975
La journée d'une infirmière
C'est à l'âge de onze ans que Gabrielle fait pour la première fois l'expérience de la scène. Avec La journée d'une infirmière, une pièce d'Armand Gatti née du dialogue avec des infirmières en grève, elle aura notamment l'opportunité de se produire à l'OMS, au Foyer des jeunes travailleurs, ainsi qu'au CDN de Bobigny, sous la direction de Jacqueline Ordas.
1977
La Petite Sœur
Deux ans plus tard, elle poursuit son parcours de jeune comédienne aux côtés de Jacqueline Ordas quand la compagnie du Théâtre du Matin monte cette pièce d'Odile Ehret traitant de la jeunesse et du deuil. Celle-ci sera reprise en 1979 dans le cadre du festival d'Avignon à la collégiale de Villeneuve les Avignon, qui continue d'accueillir un grand nombre d'artistes.
1978
La Mort joyeuse
Lorsque Jacqueline Ordas monte la pièce de Nicolaï Evreinoff, la compagnie du Théâtre du Matin se produit en Toscane au Festival d'Arezzo, et sera à nouveau chaleureusement accueillie par la collégiale de Villeneuve les Avignon pour y représenter cette arlequinade en un acte. Le spectacle sera repris en 1982 au Centre Pompidou.
1979
De l'éducation des filles
Pour la troisième et dernière année consécutive, la compagnie du Théâtre du Matin est accueillie par la collégiale de Villeneuve les Avignon pour y représenter cette pièce de Odile Ehret. Celle-ci retrace l'éducation des jeunes filles à diverses époques.
1982
Premier avertissement -
La Plus forte
En 1982, le Centre culturel Suédois (Paris) accueille la Compagnie du Théâtre du Matin, avec deux pièces d'August Strindberg : Premier Avertissement et La Plus forte. Deux acteurs de renoms se joignent au casting de ces pièces : Josée Lefèvre et André Cazalas.
1982
Tu revivras ta vie
La même année, le Centre culturel Suédois (Paris) accueille à nouveau la Compagnie du Théâtre du Matin, pour y représenter Tu revivras ta vie, de Pär Lagerkvist. En plus de Josée Lefèvre et André Cazalas se joignent au casting, Jean Crubelier, Daniel Schemann, et Luc Jamati. Philippe Hersant adapte la musique du spectacle et celui-ci est accueilli par l'Institut Scandinave (Suisse) pendant un mois.
1985
Amour Maternel
Trois ans plus tard, la compagnie poursuit son parcours de création autour d'August Strindberg en mettant en scène Amour Maternel. La pièce est jouée au théâtre du Guichet Montparnasse. Dans cette pièce, la relation parent/enfant devient le lieu du meurtre psychique. Le casting est notamment composé de Josée Lefèvre (la Mère) André Cazalas (le Père) Gabrielle Ordas (la Fille) ainsi que Laurence Andréini-Allione (l'Amie de la Fille).
1989
Mémoires de deux jeunes mariées
En 1989 Gabrielle adapte le roman de Balzac pour la Compagnie du Théâtre du Matin ; elle y figure aux côtés de Cécile Violet au théâtre de la Cité Internationale Universitaire de Paris, sous la direction de Jacqueline Ordas. Dans les années qui suivent, le spectacle est repris et mis en scène par Jacqueline Ordas, puis par Laurence Andreini-Allione. En 1995, elle joue avec Catherine Jacoux, et de 2013 à 2017 ce sont Jacqueline Corado et Hélène Hiquily qui reprennent les rôles.
1990
La Fausse suivante
A 26 ans, Gabrielle a l'occasion de tenir le rôle de la Marquise dans La Fausse suivante de Marivaux au Collège Néerlandais de la cité Internationale Universitaire (Paris) sous la direction de Pascal Jouan de la compagnie Théâtre Epique. Elle joue aux côtés de Dominique Pinon (Arlequin), Frédéric Merlo (Lélio), Philippe Bardy (Trivelin), et Adama Niane (Frontin).
1993
La Muse du département
A la demande de Jacqueline Ordas, Odile Ehret adapte pour la scène le roman de Balzac, La Muse du département. La pièce sera jouée à la Maison de Balzac en 1993. Le casting est composé de Luce Mouchel (la Muse), Alain Libolt (Lousteau), Louis Samier (M. de Clagny), Thomas Fersen (M. Boirouge) et Frédéric Witta (Balzac).
2002
Le Grand Vizir -
Les Jumeaux étincellants
Après une longue pause qui lui permet de se consacrer à l'enseignement et l'écriture, Gabrielle se joint au casting de deux créations de la compagnie du Théâtre du Matin : Le Grand Vizir, et Les Jumeaux étincelants, de René de Obaldia. Toujours sous la direction de Jacqueline Ordas, on trouvera une distribution composée de Cyrille Eldin (Hormone/Hector), Charlotte Marin (Virginie), et Philippe Fléchaire (Le Roi/Octave). La pièce tournera notamment au Théâtre Montmartre Galabru (Paris).
2004
Vive l'harmonie
Lorsque Jacqueline Ordas crée cette pièce de Mario Carvalho accompagnée de morceaux de Schubert, la compagnie du Théâtre du matin accueille Philippe Hersant pour une nouvelle collaboration musicale. La pièce tournera à la Fondation Gulbenkian ainsi qu'au Grand Théâtre de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Feront partie de la distribution : Gaël Lescot (Henrique), Josée Lefèvre (Mère du directeur), Gabrielle Ordas/Catherine Thérouenne (femme du directeur), Gérald Dellorta (le gardien), René Hernandez (César), Wolfgang Kleinertz (Bento), Arnault Lecarpentier (Abel), Christophe Pinon (Adalberto).
2004
Le lys dans la vallée
Lorsque Jacqueline Ordas met en scène Le lys dans la vallée pour la compagnie Théâtre du Matin (adaptation du texte de Balzac pour la scène par Emilie Sandre), Gabrielle apparaît aux cotés de Jacqueline Corrado, Hélène Hiquily, Guillaume Tavie et Christophe Pinon.
À propos du jeu
"Je rêve d'un lieu où tout le monde ferait du théâtre. Ce que j'aime dans le théâtre c'est qu'on n'est jamais seul, c'est une synergie de forces qui se réunissent pour créer un spectacle. Et on est obligés de s'entendre, parce que tout le monde travaille main dans la main pour créer quelque chose : c'est ce que l'Homme peut faire de mieux. Le théâtre est l'endroit où on agit. C'est une pensée transformée en acte. Tout le monde s'entend pour dire une seule et même chose, et par la suite, pour faire quelque chose qui doit plaire à ceux qui le créent et ceux qui le voient."
Gabrielle Ordas